Entre taule et terre
Construire une alternative à la prison
Sarah Dindo
Parution | 27/01/2023 |
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Format | Livre broché de 302 pages |
ISBN | 979-10-95630-59-3 |
Résumé
En 2015, Samuel Gautier reprend un domaine d’Emmaüs dans un petit village occitan pour y fonder une structure agricole destinée à la réinsertion de prisonniers. Son but : accueillir des détenus en fin de peine et les accompagner au sein d’un lieu ouvert, sans mirador ni cellule.
Entre taule et terre retrace l’histoire de cette « alternative à l’enfermement », au moyen d’une observation en immersion, de portraits et témoignages de ses principaux acteurs : habitants du village, résidents sortant de prison, salariés et bénévoles d’Emmaüs, etc.
À travers le récit de cette aventure collective, l’autrice propose une réflexion critique pour penser des « alternatives à la prison » au sens profond : répondre à la commission d’infractions autrement que par l’enfermement, le contrôle et la contrainte.
L'autrice
Sarah Dindo est chargée d’études, formatrice et consultante sur les questions de probation. Elle a été responsable pendant dix ans des publications de l’OIP (Observatoire International des Prisons, section française).
On en parle
Radio Le Chantier : Entretien avec Sarah Dindo
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ÉVÉNEMENTS À VENIR
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[11/05/2023] 19h – LORIENT – Rencontre et discussion avec Alexia Stathopoulos, autrice du livre "Théâtre carcéral" paru en arvril 2023 – Librairie Fracas – 11 Rue Auguste Nayel, 56100 Lorient
[13/05/2023] 14h00 – RENNES – Carte blanche aux éditions du commun dans le cadre du festival Images de justice, organisé par le Comptoir du doc. Rencontre et discussion avec Alexia Stathopoulos, autrice du livre "Le théâtre carcéral", Fabien Gouriou et Olivier Razac, auteurs d'"Éprouver le sens de la peine" – Théâtre de la Parcheminerie – 23 rue de la Parcheminerie, 3500 Rennes
Culture des précédents
La collection Culture des précédents se propose de faire redescendre de sa majuscule cette histoire qui se croit – ou qu’on voudrait nous faire croire – unique. Celle qui serait une version racontée et construite, construite à force d’être racontée, par les manuels scolaires, les grandes commémorations, les blockbusters, les reportages, documentaires et journaux télévisés… Cette histoire majuscule a découpé notre passé de manière binaire, avec d’un côté les victoires et de l’autre les défaites, une histoire qui prescrit ce que l’on retient et ce que l’on oublie. À cela, une façon d’y répondre : y opposer une multitude d’histoires et de récits singuliers.
« […] car nous avons besoin d’une culture des précédents non seulement pour les savoirs qui pourraient la composer mais aussi pour la respiration, pour le dehors qu’elle serait susceptible de nous offrir : nous ne serions plus seuls au monde. De l’élan nous entrerait dans les plumes : on se sentirait précédé, inscrit dans une histoire qui pourrait nous rendre plus fort. Et puis l’inspiration nous gagnerait : « Tiens cette limite que l’on rencontre, d’autres l’ont dépassée de telle ou telle manière » ou « À entendre ce récit qui nous est rapporté, nous aurions tout intérêt à aiguiser notre vigilance sur tel ou tel point ».