Faire (l')école

Un collège associatif sur la Montagne limousine

Collectif Les archéologues d'un chemin de traverse

Parution 28 août 2020
Format Livre broché de 286 pages
ISBN 979-10-95630-35-7
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14,00€

Préface de Laurence De Cock

Résumé

L’école publique et privée d’aujourd’hui est une école façonnée par une longue histoire d’expérimentations. Ce sont les manières de penser de certain·e·s enseignant·es, souvent décalées, qui ont fait bouger le cœur des pratiques institutionnelles. Aujourd’hui, les expérimentations continuent et ce livre en témoigne.

Au début des années 2010, des habitant·es de la Montagne limousine ont pensé et tenu un collège associatif. L’élaboration et l’organisation collectives de l’enseignement portées dans ce projet, lui confèrent une dimension singulière. Ce livre propose de suivre les trois années de cette expérimentation à partir de témoignages sans détour. À travers un questionnement continu, l’école soutient ici des pensées et des pratiques complexes, sensibles, sur le fil.

Ce livre est une invitation à réinventer notre propre expérience de l’école. Des actrices et acteurs se glissent avec finesse dans leurs désirs d’apprendre et de transmettre, soulèvent la montagne limousine, la décalent puis la reposent en douceur. Cette initiative concrète est l’occasion de regarder autrement les enjeux de ce sujet de société, qui a besoin, pour rester vivant – pour faire école – de toujours plus de réappropriations.

Les autrices

« Les archéologues d’un chemin de traverse » est un collectif de quatre personnes qui ont activement participé à l’aventure du collège associatif. Après sa fermeture, l’assemblée générale de dissolution de l’association La Traverse leur donne légitimité pour laisser des traces de cette expérience hors des sentiers battus. Le livre se construit alors, à partir d’archives et de documents d’époque et du recueil des mémoires des acteurs et actrices de cette aventure.

Culture des précédents

La collection Culture des précédents se propose de faire redescendre de sa majuscule cette histoire qui se croit – ou qu’on voudrait nous faire croire – unique. Celle qui serait une version racontée et construite, construite à force d’être racontée, par les manuels scolaires, les grandes commémorations, les blockbusters, les reportages, documentaires et journaux télévisés… Cette histoire majuscule a découpé notre passé de manière binaire, avec d’un côté les victoires et de l’autre les défaites, une histoire qui prescrit ce que l’on retient et ce que l’on oublie. À cela, une façon d’y répondre : y opposer une multitude d’histoires et de récits singuliers.

« […] car nous avons besoin d’une culture des précédents non seulement pour les savoirs qui pourraient la composer mais aussi pour la respiration, pour le dehors qu’elle serait susceptible de nous offrir : nous ne serions plus seuls au monde. De l’élan nous entrerait dans les plumes : on se sentirait précédé, inscrit dans une histoire qui pourrait nous rendre plus fort. Et puis l’inspiration nous gagnerait : « Tiens cette limite que l’on rencontre, d’autres l’ont dépassée de telle ou telle manière » ou « À entendre ce récit qui nous est rapporté, nous aurions tout intérêt à aiguiser notre vigilance sur tel ou tel point ».

David Vercauteren, Micropolitique des groupes, Les prairies ordinaires, 2011.